mercredi 14 septembre 2011

Tour de l'Horloge et du Palais Rusca

 

Place du Palais de justice


Attenante au Palais Rusca se dresse la Tour de l'Horloge.

La première tour de l'horloge, symbole du pouvoir communal sécularisé capable de distribuer le temps à l'égal du pouvoir religieux, était située contre le premier palais communal, au puy des Carmes. Elle fut achetée en 1504 à la famille Gallean, dernier vestige de l'époque médiévale où, comme en Italie, les familles nobles niçoises faisaient ériger des tours près de leurs palais. On y plaça alors l'horloge municipale, dont la première mention remonte à 1414. Cette tour fut détruite lors du siège de 1543, reconstruite et exhaussée en 1565, encore démolie en 1704 du fait du siège de 1691 et finalement transférée place Saint-Dominique en 1718.

Sur sa base, la Tour de l'Horloge porte une plaque rappelant qu'elle fut édifiée sous le règne de Victor-Amédée II. Cette plaque offre un intérêt particulier : elle présente, fait rarissime, le souverain comme roi de Sicile, titre qu'il ne porta que de 1713 à 1720.

mardi 3 mai 2011

Notre-Dame-de-l'Assomption

 
Cimiez
façade de l'église


Le monastère de Cimiez a été fondé au IXe siècle par les moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Pons, et il rassemble l'église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVe siècle) et le musée franciscain qui retrace la vie franciscaine à Nice depuis le XIIIe siècle.

Le plus célèbre des Franciscains de Nice est le frère Marc qui devint le « fray Marcos de Niza » et donna, dit-on, le nom du fondateur de son ordre au site de la future ville de San Francisco (Californie).

Depuis 1546, il est occupé par les Franciscains.

Les Franciscains de Cimiez sont aussi les responsables de la paroisse Sainte-Marie-des-Anges à Nice (Cimiez et Vallon des Fleurs pour Nice, ainsi que la commune voisine de Falicon). Aujourd'hui c'est une fraternité de quatre frères venant d'Assise (Italie) qui assure le service à la paroisse Sainte-Marie-des-Anges.

L'ensemble du monastère est classé au titre des Monuments historiques par arrêté du 4 juin 1993. Le sol de l'ancien jardin et du cimetière sont classés par arrêté du 19 mai 1994.

Dans l'église Notre-Dame de l'Assomption, on peut admirer trois tableaux majeurs du primitif niçois Louis Bréa : une Pietà, la Crucifixion, et la Déposition, qui correspondent à 40 ans de l'activité de l'artiste.

Dans le cadre magnifique qu'offre le cloître du monastère (XVIe siècle), à l'occasion de Nuits Musicales de Nice se tiennent des concerts de musique classique. Ce même cloître est utilisé l'été, par beau temps, pour les messes dominicales.
L'accès à l'église et aux bâtiments conventuels s'effectue par la place du Monastère.

Le jardin remarquable qui entoure le bâtiment, est l'ancien potager des moines. Il est aujourd'hui utilisé comme jardin d'une décoration florale exceptionelle.

Par la place, on accède aussi au cimetiére qui jouxte l'église. Les peintres Henri Matisse et Raoul Dufy sont enterrés dans ces lieux, ainsi que Roger Martin du Gard, prix Nobel de littérature 1937 (source : Wikipédia)

Socca la bella

 
jardins des arènes de Cimiez
à l'occasion du Festin des Mai


La socca est le nom donné à une spécialité culinaire à base de farine de pois chiche originaire de Ligurie, consommée à Menton et à Nice. De Vintimille jusqu'aux environs de La Spezia et dans le sud du Piémont, elle porte le nom de farinata. À Toulon, entre autres, elle est appelée cade.

La socca se présente sous la forme d'une grande et fine galette cuite sur de grandes plaques rondes en cuivre étamé, dans un four à pizza. Une fois cuite, la galette a une couleur dorée (jaune orangé) et est même légèrement brûlée par endroits.

Les fritures à base de pois chiches concassés ou de farine de pois chiches ont une histoire longue de plusieurs milliers d'années (plus de 8000 ans), notamment en Égypte, en Mésopotamie et dans tout le Moyen-Orient d'où elles sont originaires. Le falafel en est la forme la plus répandue de nos jours.

Les Sarrasins auraient introduit des fritures de pois chiches dans le Sud de l'Italie lors des conquêtes, spécialement en Sicile où les panelle, ayant la forme de petits rectangles, sont attestés dès le IXe siècle. La farine de pois chiche est dès lors la base d'une liste incroyablement longue de fritures diverses en Sicile et région napolitaine.

Au Moyen Âge, les fritures de pois chiches ont un tel succès qu'elles prennent finalement en Ligurie la forme d'une large galette, tout en conservant la base de la recette (farine frite à l'huile d'olive, le tout salé et épicé). En effet à Gênes, dès le XVe siècle, la production de farine de pois chiche est réglementée et génère de nombreux lieux de consommation typiques de la Ligurie. La fainâ de çeixai (nom de la spécialité en génois, « farinata » en italien) est consommée dans des locaux appelés sciamadda. Ces lieux caractéristiques aujourd’hui quasiment disparus sont loués par de nombreux artistes comme l'auteur-compositeur Fabrizio De André.

Cette spécialité a été introduite très tôt en Sardaigne sous le nom de fainè genovese ou juste fainà, en particulier à Sassari du fait de la forte présence des Génois.

Sur la Côte d'Azur, des marchands ambulants la cuisent sur place et la vendent dans de traditionnels cônes en papier, par exemple sur les marchés du Cours Saleya avec la célèbre Thérésa, sympathique figure de la ville ou sur le cours Lafayette à Toulon. Elle se vend aussi dans les échoppes du Vieux-Nice et peut également se déguster à la table de certains établissements. Elle se vend aussi dans le quartier du port Lympia.

Il est dit qu'elle était le casse-croûte des travailleurs du matin ou encore le repas du pauvre, du fait de son prix modeste. Les pêcheurs niçois se seraient autrefois nourris ainsi avant de prendre la mer. Elle est à présent appréciée à l'apéritif ou en entrée, voire comme plat principal pour un déjeuner pris sur le pouce, généralement accompagnée d'un verre de vin rosé frais.

La cade apparaît à Toulon sous le Premier Empire. En effet, Napoléon fit venir de nombreux ouvriers de France et d'Italie pour reconstituer sa marine de guerre et revitaliser les chantiers de constructions navales de l'arsenal de Toulon. De très nombreux ouvriers de Gênes vinrent s'installer à Toulon avec leurs familles et amenèrent avec elles la fameuse cade.

Socca sortant tout juste du four et servie chaude, dans le Vieux-Nice. La socca se déguste chaude, si possible juste à la sortie du four, souvent accompagnée de poivre et sans l'aide de couverts. Ses qualités gustatives proviennent d'une double sensation née de son mode de cuisson : à la fois croustillante et craquante (sur sa surface saisie au-dessus) et très moelleuse au-dessous. Une fois refroidie, elle se solidifie et, par sa nature un peu grasse, perd ses qualités gustatives. Lorsqu'elle est achetée, elle est donc généralement consommée sur place ou aussi vite que possible. C'est aussi parce qu'elle se déguste très fraîche que seuls les vendeurs ayant un débit suffisant proposent une socca savoureuse. Dans ces endroits réputés, aux heures de pointe, on trouve alors souvent plusieurs personnes faisant la queue, attendant la prochaine fournée, parfois déjà entièrement commandée. Le vendeur annonce alors le temps d'attente aux nouveaux arrivants.

La galette est généralement découpée par le serveur en six à huit parts par plaque de cuisson, au moyen d'un petit couteau à lame courte ou bien d'une petite spatule, dans un geste maîtrisé et symptomatique : plusieurs entailles répétées et rapides afin de couper grossièrement des portions de galette équivalentes, au fur et à mesure du service. Elle est servie sur place dans de petites assiettes et, à emporter, dans du papier alimentaire ou une boîte en carton.

La socca fait partie d'un ensemble de plats populaires, locaux et typiques, constituant un socle de ce que l'on appelle la « cuisine niçoise » ou par extension « cuisine provençale ». Ils sont consommés dans des conditions de service similaires. Pour Nice, on peut citer le pan bagnat, les petits farcis, les beignets de fleurs de courgettes ou la pissaladière. Ils figurent d'ailleurs souvent côte à côte sur les cartes des échoppes et restaurateurs qui les proposent et peuvent parfaitement être associés au sein d'un même repas. Si certains de ces plats peuvent figurer aux cartes de bonnes, voire de grandes tables régionales, la socca elle, sauf exception, n'en fait généralement pas partie : elle reste associée à une consommation rapide et populaire.

Dans les années 1970/80, une part de socca coûtait, à Nice, dans les 5 francs (soit 0,7 €). Jusque dans les années 1990, on la trouvait encore entre 9 et 10 francs (soit entre 1,3 et 1,5 €). Sous l'influence de l'inflation et du passage à l'euro, une part de socca se vend actuellement au prix de 2,50 € (source : Wikipédia)

jeudi 21 avril 2011

La cathédrale Sainte-Réparate





place Rossetti


La cathédrale Sainte-Réparate (sous l'invocation de sainte Réparate)  de Nice située dans la vieille ville a été construite entre 1650 et 1699, année de sa consécration. Elle est le siège du Diocèse de Nice.


Originellement rectangulaire et orientée vers le nord, la cathédrale est reconstruite sur le modèle de l'église Sainte-Suzanne de Rome : un plan en croix latine, orientée vers l'est, avec une coupole, aux tuiles de couleur vernissées à la mode génoise, à la croisée du transept. Le bâtiment est de style baroque. Depuis son édification, plusieurs remaniements ont été faits : un campanile, construit entre 1731 et 1757, a été ajouté, masquant partiellement la coupole ; une façade baroque a été plaquée sur la façade originale entre 1825 et 1830 et enfin, entre 1900 et 1903, une abside a été ajoutée de chaque côté du chœur.

L'intérieur, également de style baroque, compte dix chapelles : la Madone-des-Sept-Douleurs, la Crucifixion, Sainte-Rose-de-Lima, Saints-Alexandre-et-Barthélémy, Saint-Sacrement, Sainte-Rosalie et la Vierge, Saint-Joseph, Sainte-Réparate, les Quatre-Martyrs-Couronnés et Saint-Jean-Baptiste. Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, ces chapelles appartenaient à des particuliers ou à des corporations qui avaient pour charge de les entretenir. Le maître-autel est surmonté d'une représentation de la Gloire de Sainte Réparate, vierge martyre dont les restes reposent dans la cathédrale depuis 1690 (source : Wikipédia)